Publié le 19 Février 2013

Petit-logo-unsa-copie-1France Inter a déplacé un certain nombre de personnes pour deux journées de délocalisation au Congo-Brazzaville à l’invitation du festival « Etonnants voyageurs ». L’écrivain Alain Mabanckou coprésidait le festival lors de cette édition dans son pays d’origine.

 

 

Sans remettre en cause l’indépendance éditoriale de la station, ce partenariat nous interpelle.

Le festival aurait financé billets d’avion et hôtels pour les équipes d’Inter.

Le festival s’est organisé par l’entregent du conseiller présidentiel Jean-Paul Pigasse (l’oncle de Mathieu), propriétaire de l’unique quotidien national Les Dépêches de Brazzaville dont l’édition du 26 juin 2012 annonce le soutien du journal au festival.

 

 

Le dictateur Denis Sassou Nguesso est sans doute heureux d’avoir utilisé le monde littéraire pour redorer son image. Il ne s’est d’ailleurs pas privé d’une visite aux Etonnants voyageurs avec sa garde.

 

 

Rappelons ici que Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 1979, est mis en cause par la justice française dans deux affaires :

 

-         Les disparus du Beach : le massacre en mai 1999 par la garde présidentielle de 350 réfugiés dans le port fluvial de Brazzaville.

-         Les biens mal acquis : la brigade de la répression de la Grande délinquance financière a pu établir pour Sassou et sa famille un patrimoine qui compte 18 propriétés en France, dont une villa de 450 m2 au Vésinet, et 112 comptes bancaires…

 

 

 

Il plane un sérieux trouble sur le financement de cette opération extérieure de France Inter.

 

 

 

Déontologiquement, Radio France doit maintenir les moyens de ses missions,

sans compromissions…

 

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Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Missions et moyens

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Publié le 18 Février 2013

Petit-logo-unsa-copie-1Les techniciens du DPS font preuve de nombreuses compétences très pointues et d’une vraie polyvalence : gestion d’émissions en public et en direct, captation de concerts de tous genres musicaux, mixage sur des productions élaborées (fictions, documentaires et ateliers), sonorisation des grands studios et des conférences, travail avec le pool son (Pleyel, TCE, Châtelet, Garnier, Bastille...), captation en extérieur sur des festivals, enregistrement d’émissions de débat, postproduction, publicité, restauration d’archives, messages promotionnels, formations (Sadie, Protools, consoles…), sonorisation…

 

Ne travaillant pas dans le cadre d’un horaire cyclique, ils doivent s’adapter en permanence à l’organisation du travail. Ils ne connaissent leurs horaires que le jeudi soir pour la semaine qui suit. Ils sont également confrontés à un déficit de remplacement.

 

Depuis de nombreuses années, le passage de B15 à B21 au DPS présente de plus en plus de problèmes. Les compétences exigées se développent et les besoins d’adaptabilité n’ont cessé de se développer, tant pour les opérateurs que les chefs d’équipe.

 

1) Le passage en B21 oblige les techniciens du DPS à renoncer au bénéfice de leurs heures supplémentaires, leurs heures de nuit et leurs heures fériées. En conséquence, le refus des heures supplémentaires de remplacement perturbe le fonctionnement du centre. La situation est devenue tellement absurde que sept d’entre eux ont renoncé à une promotion aux dernières CPS.

 

2) Ceux qui accèdent au statut de chef d’équipe se voient attribuer des tâches et des responsabilités supplémentaires, mais pas un euro de plus sur le salaire.

 

3) Les carrières souffrent de disparités par rapport à d’autres secteurs à Radio France. Il manque de réelles perspectives d’évolution.

 

Il n’est aujourd’hui plus possible de continuer dans cette impasse. Les techniciens du DPS sont au cœur de la production radiophonique. Ils ne sauraient rester à l’écart de toute réflexion sur la reconnaissance de leurs activités et savoir-faire.

 

L’Unsa demande :

 

1) Le paiement des heures supplémentaires en application de l’article L3121 du Code du travail à hauteur des heures réalisées (125% jusqu’à la 8eme heure et 150% au-delà).

2) Le paiement des heures fériées et de dimanche en application de l’arrêt de Cassation du 27 juin 2012 (Cass. soc. 27 juin 2012, n°10-28.649 F-PB) : l'exclusion d'une compensation financière liée au travail effectué le dimanche et les jours fériés, prévue par un accord collectif, concerne les cadres dirigeants, et exclusivement les cadres dirigeants.

3) La compensation des heures de nuit. 

4) Une mesure salariale spécifique à la fonction de chef d’équipe.

 

5) Une mesure générale d’avancement pour résorber les disparités.

 

 

La direction est alertée depuis des années, rien ne se passe.

On ne peut plus faire l’impasse sur le ras-le-bol qui s’exprime au DPS.

 

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Lire aussi :

CPS 2012 

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Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Carrières

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Publié le 12 Février 2013

Petit-logo-unsa-copie-1Certains directeurs, chefs de service ou producteurs – sont exemplaires dans leur relation avec le personnel.

 

D’autres sont reconnus pudiquement par la DRH comme « exigeants ». Parfois réputés « indéboulonnables », ils sévissent depuis des années dans l’omerta. Des salariés craquent après avoir subi brimades, dévalorisation, mépris, agressions verbales. Le personnel change, mais pour ce qui est des habitudes : silence, elles se perpétuent.

 

 

On se souvient du débarquement de Didier Ades et Dominique Dambert, producteurs emblématiques de la Rue des Entrepreneurs. La direction se justifiait alors dans la presse en s’appuyant sur plusieurs témoignages révélateurs d’une attitude constante pendant plusieurs années. Nous avons en tête la grande opération de communication sur la gestion des risques psychosociaux. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

 

 

En région, dans les directions parisiennes, dans quelques équipes de production, dans certaines rédactions, rien ne change.

 

 

Ce n’est pas facile de se reconnaître comme la cible d’un comportement déplacé, par crainte d’être ostracisé. Mais il n’y a pas non plus de fatalité.

 

 

Pas de blacklist sans black out. Le plus grand danger est de rester isolé dans une situation professionnelle anormale et menaçante pour la santé.

 

 

 

N’hésitez pas à contacter l’Unsa !

 

 

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Voir aussi :

Born to burn out ?

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Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Conditions de travail

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Publié le 4 Février 2013

Petit-logo-unsa-copie-1Pour conquérir un donjon, il suffit de l'assiéger, de l'asphyxier. C'est à peu près ce qu'est en train de faire la DNM avec les services multimédia des chaînes : pratiquement pas de fonds propres, pas de formation et peu de personnel, une autonomie quasi inexistante. La tente à oxygène quoi.

Jusqu'au jour ou la DNM nommera des petits marquis au-dessus de chacun de ces services, qui assumeront pleinement leur rôle de prescription sur les programmes, voire sur les programmes des chaînes.

 

Ils en ont les moyens :

 

La DNM dépenserait 50 000 euros pour le projet Vol en impesanteur, projet multimédia dont nous ignorons le budget total. 50 000 euros pour....60 clips de 1 minute !

50 000 euros pour 10 000,  20 000 ou 30 000 clics ?

Quelle veine, le producteur a sa propre société de production : charité bien ordonnée commence par soi-même.

 

Radio France doit être aussi un laboratoire technologique et se tourner vers l'avenir, mais sans pour autant tomber dedans. D'autant que nous observons tous la DNM redécouvrir avec émerveillement l'histoire du jeu vidéo et du DVD interactif .

Le Web Dog en est un exemple parfait : Un petit jeu à choix multiples qui vous dira quel chien vous êtes, et un menu en images qui vous permet, en cliquant tout de même, de visionner une dizaine de clips canins. Aussi désopilant qu'avant-gardiste.

 

Alors que la DNM a la tête dans les étoiles, le reste de Radio France se serre la ceinture.

Cependant que l'on s’inquiète régulièrement du Zebra jusque chez Chaumette de la santé des uns des autres, nos directions viennent en procession déjeuner de notre ordinaire à la cantine de Radio France. A table, le silence se fait enfin entendre. Il est alors possible de dire tout haut :

 

Avec 50 000 euros on produit 10 documentaires de 60 minutes à l'étranger qui rassembleront des millions d'auditeurs.

Nous appauvrissons le contenu des chaînes pour financer à prix d'or le contenu pauvre de la DNM.

Les ressources internes sont insuffisamment exploitées, le service vidéo par exemple.

Nous ne comprenons rien au mode de production de la DNM.

Y a t-il une stratégie Radio France au-dessus de la stratégie DNM ?

Comment peut-on aborder sereinement la modernisation de Radio France quand la DNM s'illustre par de pareilles avanies ? 

 

 

Pour toutes ces raisons L'Unsa Radio France réclame un audit financier interne de la DNM, ainsi qu'une expertise approfondie de leur mode de production.

 

 

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Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Missions et moyens

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Publié le 1 Février 2013

Petit-logo-unsa-copie-1Christine Ockrent arrive sur la grille de France Culture ce 2 février à la place de Jean-Marie Colombani. Le directeur de la station défend l’idée que la chaine ait ses propres voix et s’appuie sur la compétence de l’intéressée en géopolitique.

  

Au moment où le niveau de revenu des cachetiers en contrat de grille est menacé par le projet d’allongement de la grille d’été, la venue en cours de saison de l’ancienne directrice générale de l’audiovisuel de la France (AEF) pose question :

  

  • Christine Ockrent n’a pas hésité à demander une indemnité de    650000 €, parce qu’elle estimait qu’elle avait été contrainte à démissionner de l’AEF. Elle vient d’être déboutée de cette requête par le tribunal de commerce de Nanterre. D’anciens salariés ont gagné aux Prud’homme contre Radio France et ont été montrés du doigt, accusés de détourner l’argent public.
  • En décembre 2010, elle avait été désavouée en tant que dirigeante par une motion de défiance votée par 85% du personnel de France 24.

A son arrivée sur la chaine, elle percevait 120000 € pour une chronique hebdomadaire de 6 mn.

  

Christine Ockrent reste probablement une grande professionnelle, mais de tels montants rappellent une période bling-bling que l’on croyait révolue.

 

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